Déclaration FSU 5 septembre 2008 CTPD 1er degré

Le contexte de cette rentrée

sociale est sombre, ce n’est pas

une surprise, les luttes que nous

avons menées l’an dernier

attestent du mécontentement des

personnels et des usagers face à

la politique qui est menée.

Ce contexte est caractérisé par

des régressions sur l’ensemble

des sujets : pouvoir d’achat,

emploi, services publics,

retraites, protection sociale…

Le contexte de la rentrée

scolaire est tout aussi sombre.

Cette rentrée s’effectue avec 11

200 suppressions de postes, qui font

suite aux 8 700 suppressions de 2007.

C’est la mise en œuvre du choix

politique de « moins d’école, moins

d’enseignants, moins d’heures de

cours ».

C’est une immense régression, le

renoncement à un service public

d’éducation plus démocratique, au

service de la réussite de tous.

C’est le projet d’une école du

strict minimum.

Comme si la saignée de 2008 et des

années précédentes ne suffisait

pas, le ministre propose d’aller

encore plus loin pour la rentrée

2009 en proposant le non-

remplacement de 13 500 départs à

la retraite dans l’éducation

nationale.

- Qui peut croire qu’on fera mieux

réussir tous les élèves dans des

classes plus chargées avec moins

d’heures de cours et moins

d’enseignants formés ?
- Qui peut croire que les écoles,

les collèges, les lycées

fonctionneront mieux avec moins

de personnels administratifs, de

vie scolaire, sociaux, de santé, de

psychologie ou d’orientation ?

En multipliant les heures

supplémentaires au détriment de

l’emploi, en supprimant des

milliers de places aux concours,

ce gouvernement met en danger la

qualité de l’enseignement et les

perspectives de débouchés pour

les actuels étudiants.

Et, comble de démagogie, l’aide

aux élèves est renvoyée hors du

temps scolaire pour les seuls

élèves volontaires.

Dans une société plus

inégalitaire, l’école devrait

tourner le dos à la réussite de

tous les élèves !

C’est le sens des mesures prises

depuis l’élection présidentielle.

- suppression de 2h de cours à

l’école primaire,
- nouveaux programmes très

conservateurs et très contestés,
- suppression de la carte scolaire,

mise en concurrence des

établissements… et des familles,
- remise en cause des CAP et BEP

avec la généralisation des bacs

professionnels en 3 ans,
- suppressions de postes dans les

lycées et les collèges pour

tenter d’imposer des heures

supplémentaires,
- moins d’options dans les lycées,
- un « accompagnement éducatif »

aléatoire qui menace l’existence

de certaines disciplines dans les

collèges,
- dynamitage de la carte des ZEP

Les mobilisations des parents, des

lycéens, des personnels de

l’éducation l’ont montré l’an

dernier :

il faut une politique éducative

ambitieuse qui réponde aux

besoins des élèves, des familles,

de la société

il faut réduire les effectifs des

classes, aider les élèves sur le

temps scolaire, mieux former les

enseignants…

Nous ne laisserons pas faire, nous

continuerons d’exiger d’autres

choix pour l’école

Des journées d’actions unitaires

sont déjà annoncées :

le jeudi 11 septembre, le 7

octobre ainsi qu’une

manifestation nationale à Paris

le 19 octobre.

Quelques remarques sur la tenue

de ce CTPD

1/ Nous constatons une nouvelle

fois que ces documents ne

comportent que certaines

situations d’écoles pour

lesquelles l’administration

propose une mesure d’ouverture

ou de fermeture. 57 écoles en tout

(7 primaires, 17 maternelles et 33

élémentaires).

Le document exhaustif de toutes

les écoles existe.

La transparence des opérations

de carte scolaire justifie que

les membres du CTPD disposent de

ce document.

2/ Les documents pour ce CTPD nous

ont été envoyés hier soir à 18h.

3/ Il est inadmissible que des

décisions de mesures de carte

scolaire aient été prises et

annoncées dans la presse avant la

tenue de ce CTPD, qui plus est,

s’agissant de la fermeture d’une

école (nous aurons l’occasion d’y

revenir dans le débat).