Prise de parole du 7 octobre :

Ce 7 octobre 2009 est une journée de mobilisation interprofessionnelle dans le cadre d’une journée internationale du travail à l’ appel de la Confédération Syndicale Internationale. : « Un travail décent pour une vie décente »

Sur les différents continents, des syndicats ont décidé de conjuguer leurs forces le même jour pour refuser le dumping social et le moins disant social.

Les grands de ce monde ont débloqué des Milliards d’euro pour sauver la planète finance et pendant ce temps là, la moitié de la main d’œuvre dans le monde gagne moins de 2 dollars par jour.

12,3 millions d’hommes et de femmes travaillent dans des conditions d’esclavage.

200 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans travaillent au lieu d’aller à l’école.

2,2 millions de personnes meurent chaque année d’accidents du travail et de maladies professionnelles…

En France, cet appel national est relayé par la CFDT, la CGT, la FSU, l’UNSA, et la CFE CGC ; ces organisations syndicales l’ont dit ensemble le 8 septembre : « Quoiqu’en disent les augures sur la sortie de la crise, les dégâts économiques et sociaux s’aggravent, ce qui rend d’autant plus urgentes les réponses en matière d’emploi et de lutte contre les inégalités, alternatives aux choix patronaux et gouvernementaux actuels. »

L’appel à cette journée est lancé au plan national à partir des revendications des salariés dans les entreprises et dans les différents secteurs.

 – sur les salaires

 – sur l’emploi

 – sur les conditions de travail

 – sur une protection sociale digne de ce nom

Alors que la crise touche toujours autant les français-es, que les salaires, les pensions et les retraites sont bloqués alors que les prix des carburants, les prix du logement et les prix à la consommation connaissent une augmentation sans précédent, le gouvernement a choisi la rigueur budgétaire.

Il veut augmenter le forfait hospitalier, diminuer les remboursements de certains médicaments, ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, faire des économies en instaurant la RGPP …

Dans ce contexte, la question du pouvoir d’achat est devenue un sujet d’inquiétude majeur alors que dans le même temps le gouvernement et le patronat refusent toute idée d’augmentation des salaires.

La situation se dégrade sur tous les plans : fiscal, droit du travail, protection sociale, temps de travail, sécurité sociale.

Aucun domaine essentiel de la vie des salariés, des retraités, des jeunes, des privés d’emploi n’a été épargné.

Le chômage inquiète désormais une majorité croissante de Français alors que les annonces de suppressions d’emplois massives et de fermetures d’usines se sont accélérées depuis la rentrée. De l’automobile à la sidérurgie en passant par l’immobilier, la liste des secteurs touchés s’allonge de semaine en semaine. Après avoir baissé depuis début 2006, le taux de chômage a augmenté. On prévoit plus de 600 000 chômeurs supplémentaires en France en 2009 et le gouvernement table sur un PIB en recul de 3 %.

Dans le Var, les chiffres du premier semestre 2009 sont alarmants : sur un an, on enregistre une augmentation du chômage de 13 % ; les jeunes sont les plus touchés avec un taux de chômage de 19 % et le taux d’emploi des femmes a encore baissé. On atteint désormais dans le département un chômage touchant plus de 11 % de la population tandis que les offres d’emploi dans le var ont diminué de 26 %.

La situation économique nationale et internationale se dégrade de jour en jour. Malheureusement les mesures prises en France et en Europe ne vont pas atténuer ce phénomène et ne contribueront pas à améliorer le climat social actuel.

Tandis que la délinquance patronale continue de sévir sans réaction officielle, les militants syndicaux qui défendent l’emploi et le potentiel industriel du pays sont traités et notamment dans le Var comme des délinquants. C’est inadmissible !!!

Militants, délégués syndicaux ou délégués du personnel sont régulièrement sanctionnés voire licenciés dans les TPE et PME du département. Il s’agit pour les patrons d’empêcher à tout prix l’implantation syndicale.

Les services publics sont aussi dans le collimateur :

24 000 nouvelles suppressions d’emplois sont annoncées au budget pour 2009, dont 16 000 dans l’Education Nationale.

Une telle politique budgétaire qui tourne le dos aux services publics est inacceptable.

L’école, la poste ou encore l’hôpital sont mis à mal.

Contre la privatisation de la poste, un comité regroupant des associations, des partis politiques et des syndicats a été créé. Le 3 octobre et l’organisation de la votation citoyenne pour défendre une poste publique a été un moment fort de lutte et d’unité. Dans le var, il y a eu 32 752 votants et 32 073 personnes se sont exprimées contre le changement de statut de la Poste.

Le gouvernement s’attaque aussi aux services publics par le biais de la RGPP ou dans le cadre de sa « réforme de l’état ».

Les services publics qui contribuent à assurer une solidarité nationale sur l’ensemble du territoire sont menacés mais nous ne nous laisserons pas faire !

Ce mercredi 7 octobre, ensemble, nous sommes réunis pour combattre cette politique.

Nous sommes porteurs de propositions

 – pour l’augmentation du pouvoir d’achat et la revalorisation de nos salaires et de nos différents métiers,

 – pour des créations d’emplois et contre les milliers de suppressions de postes

 – pour la défense des services publics et contre la précarité,

 – pour l’amélioration des conditions de travail

Cette journée de grève et de manifestations du 7 octobre 2009 s’inscrit dans les luttes qui ont été menées ou qui sont déjà annoncées dans différents secteurs elle est un événement national et international qui porte sur tous les continents les exigences en matière de salaires, de conditions de travail, du droit au travail.

Cette journée porte aussi la dénonciation d’une mondialisation économique qui met les salariés en concurrence à l’échelle internationale.

Mais, cependant les salariés doivent tenir compte de ce qu’est le mouvement syndical. Avec moins de 8 % de salariés syndiqués en France, le syndicalisme peut faire de grandes choses. Mais pas autant qu’il le faudrait. Pour se défendre, pour agir avec d’autres, il faut être syndiqué. L’état de syndicalisation est le premier facteur qui influence la qualité de l’intervention syndicale. On ne peut pas mener les mêmes batailles selon que le syndicalisme est présent ou absent sur un lieu de travail, dans une catégorie, une localité. On n’a pas les mêmes chances de succès selon que l’on est un peu organisé ou très fortement implanté.

Cette journée doit permettre aux salariés de prendre conscience de la capacité de l’ensemble du mouvement syndical à se mobiliser pour une même cause.