Dans l’Education nationale, le budget 2008 qui sera appliqué à la prochaine rentrée est fortement contesté. Les mobilisations s’amplifient et portent l’exigence de moyens pour la réussite et la démocratisation du système éducatif.
Les 11 200 suppressions de postes entraîneront des classes surchargées, rendant impossible le suivi individuel des élèves. Dans le second degré cela va conduire à des disparitions de formations et d’options et la fin de dispositifs pédagogiques et de soutien innovants. Il faut y ajouter les suppressions de postes des personnels administratifs qui vont fortement perturber le fonctionnement des services.
Conjuguée aux retraits de moyens, la mise en place précipitée, sans réflexion préalable et sans concertation suffisante, du bac pro 3 ans dans les LP (avant on le passait en 4 ans !), suscite des inquiétudes légitimes quant à la prise en charge des élèves en enseignement professionnel, en particulier ceux qui sont en difficulté.
Dans le premier degré les projets de programmes traduisent une vision passéiste et rétrograde de l’Ecole, ainsi qu’un recul pédagogique et didactique. Ils remettent en cause les cycles et s’accompagnent d’une apparente volonté d’externaliser l’aide aux élèves en difficulté en rejetant la responsabilité de l’échec scolaire sur les familles.
Nous dénonçons la mise en place d’un “service minimum” dans les écoles, qui est une remise en cause du droit de grève des enseignants.
Ce budget de rigueur et les suppressions de postes qui en découlent aurait des conséquences néfastes sur la qualité du service public dans l’Education nationale et dans l’Enseignement Agricole Public.
Il se traduirait par une aggravation des conditions de travail pour l’ensemble des personnels (enseignants, ouvriers, administratifs, personnels de santé, sociaux, …)
Les annonces budgétaires, la volonté de casser le statut de la Fonction Publique, le non remplacement du départ en retraite d’un fonctionnaire sur deux, en lien avec la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) et le projet de loi sur la mobilité, confirment que cette politique de régression pourrait s’installer dans la durée.
La transformation de l’Ecole implique une toute autre dynamique pour le système éducatif et pour les métiers de l’éducation.
– Pour s’opposer aux conséquences désastreuses du budget 2008,
– Pour mettre en oeuvre une autre politique éducative visant la réussite de tous les élèves,
les organisations signataires appellent les personnels à faire grève le jeudi 15 mai 2008 et à manifester à Toulon (10 h Place de la Liberté) et à Draguignan (10 h 30 Sous-Préfecture).
FSU, UNSA Education, CGT Educ’Action, Sgen-CFDT, SUD Education.