Le deuxième CHS-CT Départemental de l’année s’est tenu mercredi 6 mai 2020, en visioconférence, en raison du confinement.
L’ordre du jour était : reprise de l’activité scolaire présentielle à compter du 11 mai 2020L
La FSU a fait une déclaration liminaire, dans laquelle elle pointe tous les problèmes que peut poser cette réouverture des écoles dans la précipitation, sans concertations possibles, avec un protocole sanitaire très lourd.
La FSU se prononce contre cette réouverture.
L’UNSA fait également un déclaration et se prononce contre.
Le DASEN informe les membres du CHS-CTD que le protocole varois d’ouverture des écoles s’inspire largement de la note ministérielle.
Il précise que tout ce que le recteur a énoncé lors du dernier CHS-CTA est toujours d’actualité (notamment pas de réunions en présentiel avant le 11 mai)
Il mesure les préoccupations et les inquiétudes de tous et toutes, liées au virus qui nous fait vivre une situation inédite, violente et inimaginable.
Nous faisons face au fur et à mesure que le temps passe.
En ce qui concerne les masques, le DASEN précise que des masques a priori réutilisables) sont en cours d’acheminement vers les circonscriptions, ainsi que le gel hydroalcoolique.
Il y a eu des masques chirurgicaux pour l’accueil des enfants de soignants (2 distributions pour la période), répartis dans 45 écoles et 21 collègues.
Cela représentait 380 élèves au début de la période jusqu’à 700 ces derniers jours (90 000 élèves premier degré, et 40 000 élèves collège).
Il en reste un certain nombre. Ils seront dès demain distribués aux circos, en plus des autres masques prévus.
La FSU insiste sur le fait que si les masques sont manquants le jour de la reprise, celle-ci ne peut avoir lieu.
Le DASEN reste optimiste et insiste sur le petit stock restant.
Il précise qu’il consacre beaucoup de son travail à accompagner les maires, les élus, et que tout cela préoccupe et interroge tout le monde.
Il précise que la pré-rentrée peut se dérouler sur 2 jours (11 et 12 mai 2020) et qu’il a demandé aux directeurs-trices de faire une enquête concernant les enfants désireux de revenir dans les écoles.
Il est évident qu’on ne pourra pas accueillir tout le monde tous les jours, il faudra faire des priorités et envisager un retour progressif en commençant pas les GS, CP et CM2 .
Les enfants de soignants restent prioritaires comme les enfants d’enseignants et de personnels territoriaux, qui de fait, deviennent prioritaires
La FSU intervient pour préciser que lors du dernier CHS-CTM, il a été dit par le ministre que les enseignants pouvaient bénéficier d’ASA, jusqu’au 2 juin, pour garde d’enfants de moins de 16 ans.
Le DASEN répond qu’il n’a pas encore reçu cette information, mais que si elle est réelle, il l’appliquerait.
Le DASEN précise que le protocole d’accueil de chaque école doit être rédigé entre l’école (le directeur et l’équipe) et le maire, puis validé par lui-même en passant par la voie hiérarchique (IEN).
Chaque école doit tenir compte de ses caractéristiques locales.
Il précise qu’il ne lui appartient pas d’évaluer si le protocole local suit le protocole ministériel.
Ce protocole doit prévoir la rotation des enfants, les horaires, nombres d’enfants accueillis, les personnels présents…
Il doit être présenté au conseil d’école, dès que possible, d’ici la fin du mois de juin, pour pouvoir éventuellement le faire évoluer, en vue de la rentrée de septembre.
Il faudra faire des points d’analyses régulièrement pour faire évoluer ou adapter ce protocole, dans la souplesse.
La FSU demande si les enfants de soignants rejoignent leur école dès la reprise.
Le DASEN répond que oui.
La priorité sera d’éduquer les enfants aux gestes barrière, dans un cadre le moins rigide possible, pour préparer au mieux la rentrée de septembre, qui risque de se passer dans les mêmes conditions sanitaires (si pas de vaccin).
La FSU pose la question de l’organisation des transports scolaires : plusieurs rotations, plusieurs horaires ?
Le DASEN répond qu’il faudra faire le point avec les mairies, et inscrire le fonctionnement dans le protocole, mais il ne pense pas que les compagnies de transports puissent augmenter leurs rotations.
C’est comme la cantine, ce n’est pas possible de l’organiser en extérieur, en vu de l’année prochaine et des mois d’hiver.
L’UNSA demande comment sera organiser le nettoyage des locaux et quelle protection pour ces personnels ?
Le DASEN répond que cela est de la compétence du maire et doit être consigné dans le protocole.
Il précise que le maires qui ne veulent pas rouvrir les écoles le 11 mai sont dans leur droit, mais il trouve irrecevable la proposition de n’ouvrir qu’en septembre.
Il faut tout évaluer en fonction du nombre d’enfants, du personnel municipal, du personnel enseignant, du nombre de salles dans le respect du protocole sanitaire ministériel.
La FSU intervient pour dire qu’il est difficile de préparer tout cela pour le 12 ou le 14 mai.
Le DASEN répète que cela est possible de faire des conseils de maîtres en distanciel (ou présentiel si volontaires et avec des masques), que le directeur est responsable de la répartition des services en fonction des disponibilités des enseignants, mais que tout peut être chamboulé au niveau de la classe.
Il reconnaît que c’est une lourde tâche et envisagera, lors du CT qui suit, de donner plus de temps aux équipes.
La FSU demande si en cas de non respect du protocole validé (manque de masques, par exemple), les enseignants peuvent exercer leur droit de retrait.
Le DASEN répond que si le protocole est conforme au protocole ministériel alors le droit de retrait n’a pas de fondement.
La FSU insiste sur un éventuel manque réel de masques, ou d’autres matériels de nettoyage qui mettraient en danger les personnels.
La DASEN compte sur son stock de masques et de gel.
La FSU dénonce la précipitation du gouvernement à vouloir rouvrir les écoles et à refuser de rester sur les même quotas d’accueil que les enfants de soignants.
La FSU demande quelle attitude doit avoir l’école, dans le cadre de rotations de groupes d’accueil, si un enfant se présente alors qu’il n’est pas prévu ce jour.
Le DASEN répond qu’il faudra prévoir un delta au cas où des familles ne respectent pas le tour de rôle.
Le DASEN précise qu’on ne pourra pas accuser l’école si un enfant ne respecte pas le protocole, les gestes.
Il s’agira de faire un apprentissage progressif aux gestes barrières.
l’UNSA s’interroge sur ce qui peut se passer si le département devient rouge.
Le DASEN n’a pas la réponse.
l’UNSA demande si le projet d’accueil établi à une date précise sera évolutif.
Le DASEN répond que oui, puisqu’il faudra aller vers un accueil plus global en vu de septembre.
La FSU précise qu’il aurait été préférable d’envisager dès aujourd’hui sereinement la rentrée de septembre plutôt que de rouvrir dans la précipitation.
Le DASEN répond que ce virus nous a pris par précipitation et s’offre à nous la possibilité d’expérimenter un dispositif d’accueil avant septembre.
A priori, la moitié des familles font confiance à l’école pour la rentrée de septembre.
La FSU se félicite de l’existence du protocole national mais réclame un discours clair vis à vis des familles et des personnels pour rendre l’école encore plus sécure et dénonce aussi les suppressions de postes.
Le DASEN se réjouit de l’existence de ce document et demande une souplesse d’adaptation.