Après avoir lu la déclaration liminaire (lire plus bas), nous avons :
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Voté le PV du CHS-CD Var du 3 novembre : nous avons rappelé que lorsque les préconisations sont votées, elles doivent être envoyées dans les 10 jours à l’établissement concerné, mais aussi aux collègues qui ont répondu au questionnaire préalable à la visite concernant les risques psycho-sociaux.
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Nous avons voté les préconisations de notre visite du lycée du Val d’Argens au Muy le 26 mars
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Un état des lieux sanitaire nous a été présenté par le secrétaire général :
Pour la reprise dans les écoles le 26 avril, la différence principale dans le nouveau protocole est la fermeture immédiate des classes lorsqu’il y a un cas positif d’élève.
Ce que l’on note c’est qu’il y a une nette baisse des cas positifs, même s’ils restent élevés actuellement entre 15 et 20 classes fermées
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Concernant les tests, il y a une volonté d’intensifier le testing :
Les tests antigéniques qui étaient faits dans les établissements par les infirmières vont être remplacés par des auto-tests dès le 10 mai, pour les personnels.
Les tests salivaires dans le primaire vont se poursuivre, et ils seront proposés aux collégiens. Il faut savoir qu’entre le moment où est choisi ( en accord avec l’ARS ) l’établissement et la mise en place de ces tests il y a un délai d’au moins 1 semaine
Des auto-tests sont aussi proposés dans les lycées pour les élèves et les personnels. Nous faisons remarquer que cela semble impossible temporellement de former et de faire ces tests. Dans le nombre de ces auto-tests sont comptés les ATSEM, AED, AESH, RASED, TR …. mais lors de la première livraison il en manquait environ 1000 !
L’objectif est de pratiquer 10000 tests par semaine. Une équipe de 20 « Médilac » aident à la réalisation de ces tests, leurs contrats allaient jusqu’au 30 mai, l’administration a la volonté de prolonger ces contrats et de faire d’autres embauches…
Ces tests salivaires peuvent être un indicateur intéressant car ils permettent d’anticiper une possible fermeture de classe. Cette semaine par exemple il y a eu 5 classes, dans une même école, fermées le même soir.
- Concernant les masques : lors de la première livraison ils étaient trop petits, étouffants, les derniers masques ont « un savoir-faire français » selon l’administration, nous faisons remarquer qu’il y a toujours des problèmes : des masques cousus à l’envers, trop petits…A Garéoult il n’y a rien eu depuis le 15 janvier.
- Concernant la nouvelle préconisation dans la FAQ sur le non brassage, le Secrétaire Général nous confirme qu’il faut tendre vers cela et que lors de l’absence des collègues, les élèves doivent rester chez eux, mais si la situation inverse se présente comme pour les élèves des personnels prioritaires chaque établissement doit s’organiser comme il veut car il n’y a pas les moyens de remplacements nécessaires. Nous lui faisons remarquer que dans la situation actuelle, il serait indispensable de faire un écrit pour préciser ce que chacun doit faire.
- Concernant les vaccins, nous lui faisons remarquer que malgré les propos du Président nous présentant comme prioritaires, rien n’a été fait (seulement pour les collègues de plus de 55 ans à qui on a proposé de se faire vacciner par l’Astra Zeneca).
- Pour les examens, aucune consigne n’est encore arrivée. Aucun protocole sur la surveillance des examens n’est acté. Nous demandons que cela puisse se voter au CA des établissements. Cette impréparation engendre une forte angoisse chez les collègues.
- Nous précisons que les premières remontées de lycée que nous avons eu, montre une 1/2 jauge souvent non respectée avec des cas à 75% en présentiel.
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Nous avons reçu énormément de fiches concernant les risques psycho-sociaux, la moitié d’entre elles étaient dues à la situation sanitaire, masques, cas positifs, …., l’autre moitié concernait les élèves à besoin particulier avec des phénomènes de violence des enfants ou de leurs familles. L’administration nous a présenté un suivi individuel de ces fiches et nous a rappelé qu’elle organisait trimestriellement une réunion à la DSDEN, présidée par le DASEN, en présence de Mme SCUDERI (cheffe de la division des élèves) et de Mme BOUABSA (conseillère de prévention départementale) pour traiter ces fiches. Nous faisons remarquer que cette problématique ne cesse de croître et qu’il faut mettre des moyens supplémentaires pour essayer d’endiguer cela, et qu’il faudrait dématérialiser ces fiches pour les rendre encore plus facilement utilisables par les collègues.
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Droit de retrait d’un collègue : un enseignant d’un collège a posé un droit de retrait se sentant en danger grave et imminent le 13 novembre lors de la mise en place des nouveaux fonctionnements dans les établissements. Ce collègue a proposé une solution qui a été mise en place par son administration suite à son droit de retrait, lui donnant donc raison. Malgré cela, une journée de salaire lui a été retirée considérant son acte comme une journée de grève. Nous faisons remarquer à M. le secrétaire général que lorsqu’il n’y a pas consensus entre l’administration et le collègue un CHSCTD doit être convoqué pour examiner ce cas dans les 24 heures (Article L. 4132-3. du code du travail). Ceci n’a pas été fait donc nous demandons que la journée de salaire soit restituée à notre collègue, le secrétaire général, même s’il reconnaît ne pas avoir respecté les textes ne veut pas revenir sur sa décision. Nous lui confirmons que si le collègue veut saisir le tribunal administratif, nous l’accompagnerons.
Déclaration liminaire de la FSU 83
CHSCT Départemental du Var – Jeudi 6 mai 2021
Monsieur le Directeur des Services Départementaux de l’Éducation Nationale,
Mesdames, Messieurs,
La période que nous traversons depuis l’annonce le 31 mars, par le président de la République de la fermeture des établissements, montre à nouveau toute l’impréparation de la gestion de la crise par le ministère. Les semaines en distanciel du 12 avril et 26 avril ont montré qu’un an après le début de la pandémie, aucune leçon n’a été tirée. Les serveurs du ministère ou des ENT ont connu de trop nombreux dysfonctionnements. Les causes, évoquées par le ministre de l’Éducation nationale, de cyberattaques russes ou l’incendie survenu chez OVHcloud sont peu crédibles et encore moins démontrées à ce jour.
Sur la reprise en présentiel du 26 avril dans le primaire.
Entre deux jeux de marelles et de Chifoumi, les modalités de reprises ne sont apparues sur la FAQ du ministère que le 23 avril, laissant à nouveau peu de temps aux directions et personnels pour s’organiser. Nous actons favorablement le renforcement du non-brassage dans le premier degré, en cas d’absence d’un professeur. Les élèves ne doivent pas être dispatchés dans les autres classes, c’est ce que nous revendiquons depuis des mois. Cependant, nous demandons tout le soutien de l’administration aux directeurs et directrices d’école, qui risquent de se retrouver dans des situations de forte tension face aux parents.
Il faut accentuer et concrétiser le recrutement annoncé de 5000 professeurs des écoles remplaçants et d’AED supplémentaires. Nous approuvons qu’enfin, la règle de fermeture d’une classe dès le premier cas, soit effective, en espérant que cela se passe en toute transparence sur le terrain. Nous demandons que les personnels soient aussi considérés comme contacts dans de telles situations. Nous déplorons que l’information sur la liste des collèges accueillant les enfants de personnels indispensables, n’aient pas été correctement transmises aux personnels enseignants concernés. Enfin, certains retours confirment qu’il y a eu des problèmes d’approvisionnement de masques.
Sur la reprise du 3 mai en présentiel dans les collèges et les lycées.
Nous déplorons à nouveau que la mise en place de l’enseignement hybride pour les classes de 4ème et 3ème n’ait pas été étendue à tout le territoire.
Sur les autotests promis pour les élèves et enseignants, ils n’arriveront apparemment que le 10 mai, alors que c’est la date prévue pour ces tests. Ils auraient dû arriver bien avant. Les modalités de mise en œuvre des autotests dans les EPLE restent floues et irréalistes. Peu d’établissements peuvent réserver une salle dédiée à la réalisation de ces autotests. Qui assurera la réalisation de ces autotests ? Où en est le recrutement des médiateurs ? La FSU réaffirme qu’il est clair que cela reste un acte médical et que les enseignants n’ont pas à faire passer des autotests à leur élèves.
Nous demandons aussi un état des lieux de la distribution des nouveaux masques dans les EPLE du département.
La vaccination des personnels doit s’accélérer dans les faits, avec un calendrier clarifié et une facilité d’accès. Il faut multiplier et ouvrir la possibilité à tous les personnels (pas uniquement professeurs et AESH) et usagers des EPLE volontaires, de pouvoir se faire vacciner dans des centres de proximité. Les personnels doivent obtenir une Autorisation Spéciale d’Absence pour pouvoir être vaccinés sur les heures de service, quand c’est la seule possibilité et il faut que l’information soit diffusée aux personnels des EPLE.
Sur la question de la demi-jauge, les retours de certains EPLE nous posent question. Certains établissements font remonter que les 50 % maximum de présentiel ne sont pas respectés. Si maintenant une directive émanant du ministre de l’Éducation nationale n’est pas clairement appliquée, où va-t-on ? Nous demandons que soit rappelé aux responsables des EPLE le fait que la demi-jauge doit bien être calculée par rapport au nombre d’élèves de l’établissement et non pas reposer sur un supposé nombre d’absents ou sur des périodes de stage à venir, pour les BTS ou PFMP en lycée professionnel. Cette jauge devait être effective à partir du 3 mai. Nous exigeons que les EPLE, qui n’auraient pas respecté cela, l’appliquent sans délai. Les effets de ce brassage massif risquent de se répercuter d’ici 2, 3 semaines en pleine période d’examens.
Il ne faudrait pas que les chefs d’établissements soient tentés de ne pas assurer la sécurité sanitaire des élèves, des personnels et des familles, à cause de la tolérance abjecte qui est apparue sur Parcoursup, de faire apparaître, par certains établissements, la mention « 100 % présentiel » sur des dossiers de candidats.
Le taux d’enseignement présentiel ou l’évocation de ce taux, pour servir une concurrence entre établissements, au détriment de la santé de tous, doit simplement cesser et disparaître.
Cette situation sanitaire a creusé les inégalités entre territoires et entre établissements. Non, ce n’est pas une année « normale », comme la communication du ministère tend à le faire croire, et les conditions d’examens ne seront pas équitables sur tout le territoire. Le manque de cadrage ou des cadrages tardifs auront un impact négatif sur ces examens. Si des indications ont été données sur les épreuves écrites et orales du lycée général et technologique, toujours aucun cadrage sur les épreuves de bac professionnel : au 5 mai, il n’y a aucune baisse du nombre d’épreuves certificatives en vue, aucun cadrage sur les épreuves ponctuelles, l’oral du chef d’œuvre est maintenu alors que la situation sanitaire fait que des élèves n’ont toujours pas pu préparer cet oral. Nos revendications sont restées sans réponse à ce jour, avec pour seul retour : ils y réfléchissent !
Nous demandons que le déploiement des capteurs de CO2 s’étende dans tous les établissements, jusque dans les salles de classes.
Enfin, nous rappelons que les situations de contamination ou circulation du virus dans les établissements scolaires ne se résument pas à la seule restauration scolaire. Dans une fiche repère datant d’avril 2021 du MENJS « repères pour l’aération et la ventilation des espaces scolaires », il est clairement indiqué et écrit que la transmission, dans les espaces clos, de la covid-19 par l’inhalation d’aérosols est majeure. Un des trois facteurs essentiels de protection, outre le port du masque et l’aération des locaux, est la diminution de la densité humaine. Nous en concluons aisément que la jauge à 50 % doit impérativement se penser au niveau des classes et non pas sur l’ensemble de l’établissement. En effet, faire venir des classes entières, avec des élèves entassés côte-à-côte, nous semble irresponsable dans le contexte tendu du Var, où le taux de contamination, pour la tranche d’âge de nos élèves, reste bien au-dessus de la moyenne toutes tranches d’âge confondus et du seuil d’alerte à 250 pour 100 000 habitants.
Les mesures sanitaires que nous demandons et nos revendications sont aussi tournées vers la prochaine rentrée scolaire, car, déjà, les experts semblent indiquer que nous ne serons pas sortis de cette crise à la rentrée 2021. Nous demandons l’accentuation du recrutement dans le primaire et l’arrêt des suppressions de postes dans le secondaire, avec un plan massif d’embauche de personnels enseignants et encadrants. Nous demandons aussi, que les dispositifs de la réforme du lycée général et du lycée professionnel, qui ont supprimé nombre d’heures d’enseignement au profit de dispositifs creux, tels que le chef d’œuvre ou la co-intervention imposée, soient abrogés et que les heures soient rendues aux disciplines. Cela nous semble une urgence, tant le contexte sanitaire et la nocivité des réformes n’ont fait que creuser les inégalités et augmenter les difficultés d’apprentissages de nos élèves.