Après les déclarations liminaires des organisations syndicales le recteur nous présente les données hebdomadaires des cas covid des personnels de l’académie de Nice. Pour la première semaine il y a eu 27 personnels positifs au covid, 9 en primaire, 12 en collège et 6 en lycée. La semaine suivante augmentation importante 79 personnels touchés, 41 en primaire, 29 en collège et 9 en lycée. 194 élèves positifs la 1ere semaine de janvier et 471 la semaine dernière, ce dernier chiffre est comparable aux chiffres de contamination des semaines du retour des vacances de Toussaint.

Coté fermetures, actuellement deux collèges, J. Romain et Bellevue, sont fermés. L’école Excelsior à Hyères a été fermée. Certaines situations sont surveillées par le rectorat et la politique de tests est renforcée, il y a 13 centres de dépistages dans le Var, plus une équipe mobile destinée à se déplacer sur des établissements foyers d’infection.

Pour les Alpes Maritimes 6 centres, plutôt des lycées, et une équipe mobile qui a mené des campagnes notamment à J. Romain, Fabre, Puget Théniers et lycée J. Dolle. Les jours d’ouvertures de ces centres sont le mardi et le mercredi, des consignes ont été données afin de libérer les collègues pour se faire tester. Le mercredi est privilégié pour les personnels du 1er degré. Les infirmières scolaires de plus de 50 ans sont éligibles à la vaccination, toutes les infirmières scolaires en charge des tests auront les EPI, masques FFP2, gants, charlotte et sur-blouse. Les infirmières volontaires sont ou seront formées à la réalisation des prélèvements PCR. Les tests sont réalisés bien évidemment sur la base du volontariat. Les tests sont réalisés sur des temps dédiés et les personnels n’assureront pas l’accueil à l’infirmerie pendant la réalisation des tests. La FSU est satisfaite de voir que ces personnels seront équipés d’EPI mais fait remarquer qu’elle le demandait depuis le mois de mars.

Les représentants des organisations syndicales des infirmières scolaires seront reçus la semaine prochaine au rectorat.

Concernant les masques les réassorts sont en cours, le recteur indique que les masques éducation nationale correspondent au critère de protection catégorie 1. Pour le Var les établissements « relais » recevront la nouvelle dotation de masques et pour les Alpes Maritimes cela sera fait la semaine prochaine. Chaque agent reçoit 6 masques emballés supportant 50 lavages. Cette dotation doit permettre de protéger les agents jusqu’aux vacances de juillet. La FSU s’étonne du fait que les premiers masques avaient une durée de vie de 20 lavages et que ce nombre a été porté aujourd’hui à 50 lavages.

Le recteur rappelle qu’il faut privilégier les formations en distanciel et fera un rappel en direction des corps d’inspection et des personnels de direction.

Concernant l’EPS, la limitation du brassage impose un renforcement du protocole

Le dispositif d’accompagnement RH des personnels est maintenu.

La FSU prend acte des données hebdomadaires et des chiffres de classes et d’établissements fermés mais s’étonne car les informations en sa possession, notamment les données du site santé publique France, indiquent une situation bien plus dégradée et demande que le rectorat prenne contact avec les établissements afin d’avoir une vision plus précise et donc plus exacte. La FSU fait remarquer que depuis le retour des vacances l’ARS n’est plus en mesure d’assurer son rôle de suivi des cas contact, et que ce travail de suivi est aujourd’hui assuré par les chefs d’établissement. Ceci entraine des prises de décision sans réelle enquête. La FSU réaffirme que certains supérieurs hiérarchiques demandent de ne pas communiquer l’information aux familles et que l’ARS ne considère quasi plus personne comme cas contact. L’ARS a mis en cause des enseignants d’EPS en les accusant d’être responsables de la propagation du virus alors que ces collègues n’avaient fait que suivre le protocole. La FSU s’interroge sur la logique de répartir les élèves dans plusieurs classes lorsqu’un professeur des écoles est absent et non remplacé. Ceci entraine de fait un brassage des élèves que le protocole nous demande d’éviter. La FSU déplore que les brigades de dépistage promisses par le ministère ne soient pas effectives à ce jour alors que les chiffres explosent sur l’académie ! La FSU redemande à ce que les personnels en contact avec les enfants soient considérés comme prioritaires dans la campagne de vaccination qui a débuté.

La FSU fait remarquer que l’éducation nationale ou les collectivités territoriales ne sont plus en mesure actuellement d’assurer les remplacements des personnels comme à Ollioules ou à J. Verne par exemple. La FSU demande au recteur d’appliquer aux collèges le même protocole qu’aux lycées afin de limiter cette flambée de cas de covid. Les chiffres de cas covid dans les lycées par rapport aux cas dans les écoles et collèges semblent indiquer la pertinence du dispositif d’hybridation, système qui a permis de limiter le brassage.

Le Recteur répond que pour l’instant il n’est pas envisagé de passer à un système d’hybridation généralisé. En revanche ce dispositif peut être étudié pour les 4ème et 3ème dans certains établissements. Le Recteur convient que le respect du protocole crée des tensions à tous les niveaux. Le Recteur termine en indiquant que l’augmentation sur les deux premières semaines de janvier est similaire à la situation au retour des vacances de Toussaint et que le bilan à l’issue de cette semaine sera déterminant pour l’application de correctifs du protocole sanitaire.


DECLARATION LINAIRE FSU DU C.H.S.T.A  20 janvier 2021

Bonjour à toutes et à tous.

Je tiens tout d’abord à vous souhaiter une bonne …santé Car l’année 2021 s’annonce pire que 2020.

Nous sommes un peu surpris par la tenue de cette réunion en urgence que nous pensions anticipée.

Selon l’avis du Conseil scientifique du 13/01, « La situation épidémiologique est préoccupante ». Le nombre de nouveaux cas et les hospitalisations pour Covid19 augmentent lentement mais régulièrement depuis la mi-décembre, alors qu’il y a déjà un taux d’occupation élevé des lits d’hôpitaux et que nous sommes en couvre-feu depuis le 15/12/2020. Le conseil scientifique préconise, outre le couvre-feu à 18h déjà généralisé, le confinement aménagé ou strict de certaines régions les plus à risques. (Comme dans notre académie à l’heure actuelle)

« Une surveillance très active et réactive chez les élèves et les enseignants doit être mise en place pour identifier les possibles « variants ». En cas de détection d’un variant, la classe doit être fermée avec une stratégie très active en Tester, Tracer, Isoler, Incluant le milieu familial. »

Dans notre académie nous vous avons alerté à plusieurs reprises tant la situation s’est dégradée rapidement. Au collège Jules Romain à Nice, au collège Bellevue à Beausoleil le Préfet a décidé la fermeture de ces établissements. Nous sommes alertés par le collège H. Fabre, Nucéra, R. Garros, de l’Escarène, de Puget Thénier, l’école de St Pancrace, l’école élémentaire et maternelle Rostand à Pégomas, l’école Doumer à Beausoleil où certaines classes sont fermées … Malheureusement même tonalité dans le Var à Toulon, St Raphael, Hyères……

La FSU demande à être informée en temps réel sur les fermetures. Quel est le bilan pour notre académie ? Aujourd’hui ce sont les collègues qui nous donnent ces informations. L’administration ne communique pas avec le secrétaire académique du CHSCT à ce sujet !

Pourquoi ne pas avoir tenu compte de la demande des personnels pour les écoles et les collèges ?

Il est encore temps.

La FSU demande la mise en place de nouvelles modalités (d’organisations) , l’application d’un nouveau protocole, sachant d’autant plus que les pourcentages positifs des tests du variant anglais augmentent de jour en jour et qu’il est reconnu avoir une capacité de transmission de 50% nettement plus élevée.

Les données que vous nous avez transmises ce mardi 19.01 sont, à ce titre, significatives et fort inquiétantes. Même si nous avions remarqué que ces chiffres étaient minorés nous voyons une explosion des cas.

La FSU demande à ce que les équipes pédagogiques, sur la base du volontariat, soient testées rapidement et que des équipes médicales soient déployées.

La FSU demande également que les personnels soient considérés comme prioritaires pour la vaccination.

La FSU demande enfin que la communication aux familles soit transparente, il y a encore trop de censure sur ce sujet et cela crée des tensions inutiles.

Les masques :

Suite à l’apparition des variants du Covid 19 Anglais, Sud-Africain et Brésilien,le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) recommande de ne plus utiliser certains masques

Nous vous demandons d’être vigilants sur la qualité de ceux-ci. Les enseignants et personnels se trouvent largement confrontés dans l’exercice de leurs fonction à nombre d’élèves ou d’adultes. Ils doivent être dotés par le rectorat de masques (chirurgicaux) de catégorie 1 en nombre suffisant pour être changés toutes les 4 h.

Les cantines :

Même si cela ne relève pas totalement du champ d’intervention du CHSCTA, Le nouveau protocole sanitaire pour les cantines (pour le 25/01 au plus tard), met en grande difficulté les directeurs et chefs d’établissements :

« Elargir les plages horaires, limiter les flux et la densité d’occupation, mettre une nouvelle distanciation, désinfecter après chaque passage, le non-brassage des classes impératif en primaire… » Ces nouvelles mesures ne pourront être respectées à la lettre dans bien des établissements.

Que faire quand il n’y a pas d’autres espaces que les locaux dédiés à la restauration ?

Nouveau protocole en EPS

La FSU a dû intervenir pour pouvoir maintenir l’EPS à la maternelle, ce qui a démontré une fois de plus la méconnaissance totale du terrain de notre ministre !

Les enseignants d’EPS font savoir leur étonnement et leur incompréhension. Depuis la rentrée de septembre la profession ne cesse de s’adapter, de revoir la programmation, l’organisation, les exigences en tentant de maintenir une qualité et une continuité pédagogique. Nombre de collègues ressentent désarroi, colère, fatigue. En limitant désormais le nombre d’installations sportives accessibles (alors qu’elles sont déjà insuffisantes en nombre et en qualité), les nouvelles mesures conduisent à une EPS dégradée, qui plus est en cette période hivernale. L’incompréhension est grande quand, dans le même temps, aucune donnée n’a fait la preuve de contamination liée à l’EPS.

Entre mépris d’une discipline qui semble être jugée comme non essentielle et sacrifice de la jeunesse qu’on prive de ces moments d’apprentissage, d’expression, de plaisir et de partage, cette décision génère une grande colère dans la profession.

Les enseignants d’EPS se retrouvent face à un autre dilemme : Comment évaluer dans ces conditions au bac, au brevet et autres examens ?!

La FSU demande que des ½ groupes de classes soient préconisés dans le nouveau protocole, et que les élèves soient accueillis dans les structures couvertes ou non de maintenir une EPS de qualité. Le SNEP FSU demande donc l’ouverture des gymnases, salles et piscines

Merci pour votre écoute et vos réponses