Un CHS-CTD extraordinaire s’est tenu mercredi 16 septembre 2020 à la DSDEN du Var, sur demande du secrétaire du CHS-CTD pour aborder la situation sanitaire dans les écoles, collèges et lycées du département.

L’administration était représentée par le Secrétaire Général, Mr GREVOUL.

Ce dernier nous a informé.es d’un travail quotidien entre la DSDEN, l’ARS et la préfecture pour faire un point journalier dans tous les établissements du département et prendre d’éventuelles décisions de fermetures.

Il a rappelé l’existence de la cellule de suivi qui fonctionne 7/7 et qui recueille par téléphone ou mail toutes les informations et apporte des réponses aux différentes situations exposées.

Les élu.es de la FSU ont dénoncé le fait de n’avoir aucune information depuis la rentrée sur le nombre de cas COVID, d’établissements ou de classes fermées dans le département. Ils ont déploré aussi le manque de certains matériels (masques ou gel).

Dans le premier degré, l’achat du savon, du gel et des produits désinfectants incombe aux municipalités et dans le second degré, elle incombe au département ou à la région, mais bien souvent, chaque établissement achète ces produits (surtout le gel) sur son budget propre.

Le Secrétaire Général nous affirme que le département va faire en sorte de rajouter des lignes budgétaires pour ces achats.

Les élu.es FSU précisent à leur tour que l’Éducation Nationale doit pourvoir en masques son personnel, mais aussi en gel.

Les masques « grand public » sont arrivés dans les écoles récemment ; pour les collèges, ils sont distribués par bassin et sont livrés directement aux lycées.

Il y en a eu 900 000 distribués depuis le mois de mai.

Les élues FSU ont émis des réserves, évoquées également par l’ARS, sur l’efficacité des masques tissus « DIM » en comparaison aux masques chirurgicaux.

Le Secrétaire Général nous précise que les masques chirurgicaux sont réservés aux personnels vulnérables, et qu’ils suivent l’indicateur donné par Grenelle qui est de 4 masques tissu par personne jusqu’aux prochaines vacances. Une nouvelle livraison devrait avoir lieu en novembre pour les 2 mois suivants.

Les élu.es FSU s’inquiètent de ces masques décriés et demandent à bien se renseigner sur leur efficacité avant d’en acheter d’autres.

Les élu.es FSU ont aussi dénoncé les problèmes de nettoyage des salles de classes et sanitaires, surtout dans les collèges et lycées, car certains établissements font appel à des sociétés privées.

Ils attirent l’attention de l’administration sur les risques de non application du protocole dans le cadre des grèves à venir.

Les élu.es FSU ont demandé à avoir des explications claires quant à la situation administrative d’un personnel considéré comme cas contact, qui avertit son établissement de la situation, placé à l’isolement et en attente d’un test ; la circulaire laisse des zones d’ombre.

Le Secrétaire Général répond que ce personnel doit faire un test rapidement, qu’idéalement il faudrait le faire 7 jours après avoir été en contact avec la personne COVID + et qu’il reprend le travail dès le résultat négatif, sinon il est placé en congé de maladie ordinaire, avec journée de carence.

Pendant l’attente, il est en ASA ou en télétravail, sans perte de salaire.

Pour les PE, il y a une colonne spéciale à renseigner dans ARIA mais pour les personnels du second degré, c’est plus compliqué.

L’administration recense tous les cas.

Le Secrétaire Général rappelle que, si dans un établissement, il y a un cas avéré, identifié par l’ARS, le directeur.trice ou chef.fe d’établissement doit informer les familles et les personnels concernés.

Le préfet prend des mesures collectives, et non individuelles. Il émet un arrêté, qui est public, pour fermer ou pour ré-ouvrir.

Chaque soir, après avoir fait le point sur la situation de la journée, la DSDEN informe les IEN et chef.fes d’établissement des décisions prises avec l’ARS, qui doivent entrer en application le lendemain.

Les élu.es FSU ont dénoncé le fait que ces informations ne soient qu’orales et non écrites (un mail par exemple) et ont demandé à avoir des explications concernant le certificat d’isolement réclamé par l’administration que certains médecins, d’après des retours, refusent de signer. Ils ont également signalé des problèmes concernant des élèves cas contact ou symptomatiques qui reviennent à l’école sans avoir fait le test.

Le Secrétaire Général répond que les directeur.trices et chef.fes d’établissement ont un pouvoir d’éviction à titre sanitaire ; ils et elles doivent s’en servir ; à défaut il faut isoler l’élève et dans tous les cas, contacter la famille et insister pour qu’il reste à la maison et se fasse tester.

Avant de lever la séance, le Secrétaire Général a donné quelques chiffres concernant les établissements fermés : aujourd’hui 40 classes étaient fermées, dont 8 dans la même école (donc école fermée) et 3 dans le second degré.

Ce sont 10 classes de plus que le 10 septembre.

Les chiffres concernant le nombre de cas d’enfants et de personnels nous seront communiqués ultérieurement.