La préparation de la rentrée 2010 débute bien mal ! En effet, outre les suppressions de postes, le ministère demande maintenant aux académies de reporter après les élections régionales la tenue des comités statuant sur les suppressions de classes dans le premier degré. Or, d’ordinaire, la procédure commence en décembre et s’achève en février et les ouvertures et fermetures de classes pour la prochaine rentrée sont actées dès l’hiver. Ce report des opérations provoquera des retards et des contraintes de calendriers extrêmement importants pour les personnels enseignants et administratifs.
Précisons que si le CTPD (Comité Technique Paritaire Départemental) 1er degré est annulé, il n’en va pas de même pour le CTPD 2nd degré. En effet, pour les collèges, comme pour les lycées, la dotation horaire globale présentée début février ne donne pas encore une idée précise des suppressions et des créations de postes. Ce sont les CA des établissements qui se réuniront pour travailler à partir de cette dotation et constater les manques ou les besoins en postes. Nous sommes donc bien face à une véritable manœuvre politicienne : le gouvernement ne veut pas que la communauté éducative et surtout les citoyen-nes fassent le lien entre le vote d’un budget catastrophique et les conséquences concrètes sur le terrain, à savoir la fermeture de classes, la suppression d’options, ou encore un nombre plus élevé d’élèves par classe ou par section.
En effet, on peut légitimement supposer que les limites du budget 2010 (16000 suppressions de postes…) aboutiront à une carte scolaire particulièrement tendue juste avant les élections, avec notamment de nombreuses fermetures de classes. Dès lors, il s’agirait de la part du gouvernement de ne pas handicaper les candidats proches de la majorité présidentielle, alors que de premières mobilisations voient le jour dans le département (La Seyne, Tourtour, Saint Maximin, etc). Le gouvernement n’en est pas à son premier coup d’essai puisqu’il avait procédé de même en 2008 à l’occasion des élections municipales.
La FSU du Var considère que les opérations administratives, fixées la première semaine de février dans notre département, doivent avoir lieu et elle interpelle l’IA du Var et le recteur de Nice sur cette question puisqu’ils sont les représentants du ministère de l’éducation sur notre territoire. La FSU dénonce les dérobades et la lâcheté du gouvernement, de même que l’utilisation partisane du service public au détriment du fonctionnement des écoles et des droits des personnels.
Pour la FSU Var
Maryvonne Guigonnet, secrétaire générale.