L’action des retraité-e-s sert à tous les salariés !
Les organisations confédérales du Var(CGT-CFDT-FSU-UNSA) l’ont bien compris en organisant la manifestation du 27 mai à Toulon : les retraité-e-s nombreux y avaient leur place, bien visibles derrière leur banderole unitaire.
Le patronat veut baisser le coût du travail
et pour cela contenir sinon baisser les salaires comme les pensions (qui sont des salaires continués). En défendant leurs pensions, les retraités agissent aussi pour les salariés actifs, qui seront aussi un jour retraités.
Le ministre Woerth, claironne :
» le pouvoir d’achat des retraités va être protégé, il va même augmenter, selon le Conseil d’orientation des retraites(COR), d’environ 20% d’ici 2030. » Mais, selon le COR, sur la même durée les salaires moyens croîtront eux de 30 à 41% ! Cet écart s’explique par l’indexation des pensions non plus sur les salaires mais sur l’inflation. Les retraités n’ont pas à profiter de la croissance !
La responsable de la FSU du Var
devant les 60 adhérents à l’AG de la FGR-FP du Var a été très applaudie lorsqu’elle a dit : « Les retraités ont besoin des actifs, pour que leurs revendications aboutissent mais les salariés encore actifs ont tout autant besoin des retraités car ils seront un jour retraités. La pension de retraite est un salaire continué, pensions et salaires doivent être non seulement maintenus mais encore revalorisés. »
Dans le Var, les retraités unis agissent et revendiquent avec leurs syndicats
Dans le Var, les militants de l’inter-USR Unions Syndicales de retraités (CGT-CFDT-FSU-FGR-fp-UNSA avec la CGC et même parfois FO) revendiquent, manifestent et interviennent ensemble depuis plus de quatre ans. Ils ont ainsi interpellé les conseillers généraux sur les possibilités d’améliorer la vie des anciens dans le Var. A Saint Tropez, le 17 avril 2009, en manifestant aux cris de « Banquiers renfloués, retraités floués » devant les yachts de milliardaires ils ont obtenu un succès médiatique certain.
Les discours qui cherchent à opposer des tranches d’âges
« privilégiées » (babyboomer bénéficiaires des trente glorieuses) à d’autres sacrifiées (enfants et adolescents de la crise, frappés par les bas salaires et le chômage de masse) masquent simplement les inégalités sociales criantes. Inégalités qui sont allées croissantes, depuis 1974 et ont touché l’ensemble des travailleurs et de leurs enfants. L’espérance de vie s’est allongée en même temps, du fait des progrès sanitaires et médicaux mais aussi de l’existence de la sécurité sociale, sans laquelle rien n’aurait été possible.
Le poids de la dette
que le pouvoir brandit aujourd’hui pour massacrer l’Education nationale, pourrait aussi justifier la diminution des effectifs de retraités par la bas (retour à l’âge de 65 ans et plus) mais aussi par le haut avec des économie sur la santé qui rabaisseraient l’espérance de vie de « ces gens qui ne servent plus à rien à l’État » comme nous qualifiait le ministre Gueymar !
La conclusion de J-Y Barbier dans son article de « l’Université syndicaliste » s’impose ici : « II est vital que les retraités actuels se décident, dans leur masse, à lutter aussi en leur nom propre, s’ils ne veulent voir un jour leurs propres acquis affectés par les régressions que le libéralisme veut imposer aux futurs retraités… et il n’est pas interdit aux actifs de s’engager eux aussi, dans ces luttes-là »
Nous saurons amplifier la mobilisation des retraités !
Les retraités et retraitées ne se laisseront pas faire !