Le cycle des violences coloniales perpétrées par l’État d’Israël vis à vis des Palestiniens, connaît en ce printemps 2021 une nouvelle embardée. Alors que Jérusalem s’embrase, la FSU exprime sa vive inquiétude devant une escalade guerrière et la poursuite d’une politique d’occupation qui menacent la stabilité de toute la région.
Depuis plusieurs semaines, des manifestations palestiniennes ont lieu pour s’opposer à l’expropriation d’habitant-es palestinien-es au bénéfice de colons israéliens dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. La volonté de colonisation à Jérusalem Est revêt une dimension éminemment symbolique et politique. Notamment après que les États-Unis ont piétiné le droit international et soutenu l’État d’Israël dans ses prétentions à faire de la ville de Jérusalem sa capitale.
Les tentatives des colons israéliens de s’approprier des maisons palestiniennes sont attisées par l’extrême droite israélienne qui a organisé marches et meetings dans ce quartier pour appuyer les colons. Tandis que le gouvernement Netanyahu leur a laissé la voie libre, il a réprimé les manifestations palestiniennes et a laissé les intimidations relatives aux expropriations suivre leur cours. Il n’a rien fait pour empêcher une manifestation dans les quartiers palestiniens appelée lundi 10 mai par l’extrême droite israélienne pour commémorer l’invasion de Jérusalem-Est en 1967 et soutenir les colons.
Fidèle à sa stratégie du fait accompli, le gouvernement Netanyahu a laissé les tensions s’exacerber. Les incursions des forces de l’ordre israéliennes en pleine période du Ramadan, dans la mosquée al Aqsa, lieu éminemment symbolique pour les musulman-es, où un incendie a éclaté Lundi soir, ont agi comme une provocation.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a fait état, hier, de 119 morts, dont 31 enfants, et de 830 blessés depuis le début des frappes aériennes israéliennes, lundi soir.
Dans ces circonstances alarmantes, la FSU exprime sa solidarité avec le peuple Palestinien et demande que le gouvernement français mette en œuvre tous les moyens disponibles pour faire pression afin que l’État d’Israël cesse les violences d’État qui sont commises et mette un terme à la politique de colonisation. Des sanctions économiques doivent être prises, tant au niveau français qu’au niveau de l’Union Européenne, tant que le gouvernement Netanyahu ne se mettra pas en conformité avec le droit international.
Pour la FSU, la violence ne peut jeter les bases d’une solution au conflit, à même de garantir, au-delà du retour au calme, une paix juste et durable pour les populations de toute la région.