Nous avons regretté l’impossibilité de faire cette réunion en présentiel, demande portée par les autres membres des organisations syndicales du CHSCTD, alors même que l’ensemble des collègues est en contact quotidien avec les élèves dans les établissements scolaire

La FSU commence la séance par la lecture de la déclaration liminaire suivante à laquelle l’UNSA et le SNALC s’associent.

«  droit d’alerte «  sur la fragilité des collègues depuis cette crise sanitaire :

Depuis une dizaine d’années, dans cette instance, nous avons souvent fait, lorsque nous étions en présence de risques psycho-sociaux , des préconisations où l’important était de redonner du sens à certaines situations, de clarifier les relations entre les personnels…La période incertaine que nous traversons est une importante source de risques psycho-sociaux

Pendant cette crise les collègues ont reçu des informations et des injonctions contradictoires que ce soit au niveau sanitaire ou professionnel. Ils ont été très réactifs pour répondre à ces situations et mettre en place des outils pour la « continuité pédagogique » avec au début du confinement des injonctions contradictoires de la part des IEN ou IPR. Ils se sont souvent épuisés dans le télétravail et le suivi des élèves.

Lors du déconfinement, comment ne pas se sentir remis en cause lorsque notre président déclare l’école non obligatoire, et en recevant, là aussi, des injonctions tardives et contradictoires lors de la reprise (dont les premiers touchés ont été les directrices et directeurs d’école)

On pouvait espérer que cette incertitude s’achève avec la reprise, mais malheureusement de nouveaux éléments viennent l’abonder :

  • 2S2C qui instille une dose de privé dans les établissements et remettent en cause une partie du travail des professeurs des écoles, des professeurs d’EPS et d’arts plastiques et d’éducation musicale.
  • La formation en urgence des collègues vers l’enseignement hybride.
  • Les vacances apprenantes
  • La préparation de la rentrée avec ,si nécessaire, un scénario « dégradé »

ATTENTION les collègues sont fatigués, épuisés aussi bien physiquement que psychologiquement.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

CALENDRIER CHSCTD 83 2020/2021

15 septembre : Visite du collège des Pins d’Alep à Toulon. Avec réunion de la délégation le 10 septembre pour analyser les remontées des questionnaires RPS.

15 octobre : CHSCTD où nous finaliserons plus précisément les autres dates des visites et des chsctd.

Courant Mars : visite du lycée du Val d’Argens. Le processus de visite repartira du début avec renvoi des questionnaires RPS.

Courant juin : visite du groupe scolaire de Valbertrand à Toulon.

BILAN CRISE SANITAIRE

M le secrétaire général nous donne les différentes dates de cette épisode, et nous fait un bilan chiffré de cette période :

Pendant le confinement 500 élèves ont été accueillis par 60 enseignants volontaires dans les écoles, et dans 21 collèges recevant chacun entre 15 à 25 élèves d’enfants de personnels prioritaires. Dans les collèges le nombre d’élèves est monté à 400.

Depuis la reprise dans les écoles primaires il y avait 20% des élèves attendus le 11 mai et 60% le 2 juin. Dans les collèges ces chiffres étaient de 17 et 48%.

Tous les personnels sans certificat médical étaient présents. Cela correspond à des taux habituellement observés. (5 à 6 % absents)

Les mairies ont ouvert progressivement les écoles, la dernière étant Sanary

Des tests PCR ont été effectués, tests qui se sont révélés le plus souvent négatifs et qui n’ont pas entrainé la fermeture d’une école.. Seul le collège Font de Fillol a été fermé avant le confinement.

Mme le médecin de prévention nous dit qu’elle a fait environ 25 consultations, le plus souvent liées au confinement ou à des informations médicales. Elle précise que ce petit chiffre est peut être lié à la mise en place des 2 numéros verts. Pas de demande sur les TMS.

Nous faisons remarquer que cette situation a été vécue de manière très différente selon les établissements, et que la communication mise en place a été un facteur déterminant dans la manière de gérer ou non cette crise. Les communications floues ou incomplètes ont généré du stress chez les personnels. Les collègues ont eu de grosses difficultés à gérer les horaires de travail lors du confinement, et à la reprise leur temps de travail a explosé car ils ont continué à faire du distanciel avec le présentiel. Les collègues ont été tellement épuisés qu’ils n’avaient même plus la force de se plaindre. Les annonces ministérielles en décalage avec la réalité du terrain ont accentué la pression sur les enseignants, directrices, directeurs d’école qui se sont retrouvés en première ligne pour gérer l’incompréhension des parents. Les directrices et directeurs d’école ont été en première ligne, gérant seuls des protocoles arrivés au dernier moment, réorganisant plusieurs fois le mobilier des salles d’accueil. Le Snuipp propose qu’il y ait une mesure forte : donner du temps de décharge au directeurs (trices) pour qu’ils puissent faire sereinement leur travail lors de la rentrée. Par exemple lors des 2 premières semaines de la rentrée donner plus de temps d’échanges.

Nous avons fait relever l’aspect positif des CHSCT dans les remontées rapides des quelques alertes qui ont été très rapidement gérées au niveau de la fourniture en masques.

M. Le SG nous précise qu’il n’y pas de consignes précises pour la préparation de la rentrée, mais que les chefs d’établissement réfléchissent à un scénario en « dégradé », soit une rentrée normale, soit des systèmes de rotation, il n’y aura certainement pas de confinement, il y a des masques, des tests….Concernant les 2S2C, peu d’établissements peuvent être en capacités de les accueillir du fait du manque d’installations.

Nous sommes revenus sur les effectifs importants et les DHG faibles délivrées avant l’épisode covid. Nous avons fait remarquer qu’il est indispensable de demander une dotation ministérielle complémentaire car les conditions d’enseignements seront difficiles avec des élèves qui n’auront pas eu, pour certains, cours pendant 6 mois.

SUIVI des Fiches Risques Psycho sociaux :

  • 10 fiches RPS des conseillers de circonscriptions qui mettent en avant l’augmentation de leur charge de travail à cause du projet de plan de formation qui leur est imposé. Ils ne se sentent plus capable de répondre à leurs missions La DSDEN va les recevoir, ils pourraient être accompagnés de représentants du personnel, les membres du CHSCTD feront une analyse de leur situation suite à cette entrevue.
  • Un cas de violence psychologique et verbale entre un collègue et une famille, où la DSDEN a donné un avis très favorable pour la mise en place de la protection fonctionnelle. L’enfant va être déplacé dans une ville voisine, mais c’est à l’inspection de prévenir la famille et non pas à la collègue comme demandé par l’IEN
  • 2 cas de harcèlements entre des collègues et leur inspecteur
  • Il ne faut pas oublier tous les cas avec des enfants à besoin particulier qui ont été mis en sommeil pendant le confinement, mais il faudra être très vigilant lors de la rentrée.

AMIANTE à La SEYNE SUR MER :

Un collègue décédé d’un cancer de la plèvre dû à l’amiante est décédé en 2017. Il a travaillé dans des écoles Seynoises. Son décès vient d’être reconnu par l’éducation nationale du fait qu’elle n’a pas pu prouver qu’il n’y avait pas d’amiante dans les établissements où il a travaillé. Outre le fait que son épouse va pouvoir toucher en totalité sa pension, cela nous amène à demander à la DSDEN de réclamer les Documents Techniques Amiante de tous les établissements scolaires Seynois construits avant juillet 1997, et si nécessaire de prévenir les collègues qui y ont travaillé. Mme l’inspectrice santé et sécurité au travail précise qu’il faut évaluer le risque d’exposition dans les écoles de cette ville.

Incendie du sous-marin.

Il semblerait que peu d’établissements aient reçu réellement l’alerte pour se mettre en confinement allégé (8 sur 90 réellement recensés ?). M le SG préconise qu’à l’avenir, dans ce genre de situation, l’envoi de SMS aux responsables d’établissements soit plus systématiquement utilisé.